L'UE passe à l'action contre Apple et Meta

L'UE passe à l'action contre Apple et Meta

Le mois prochain, l'Union Européenne s'apprête à annoncer si Apple et Meta se sont conformés aux règles du Digital Markets Act. C'est ce qu'a confirmé Teresa Ribera, la responsable de la concurrence au sein de l'Union, lors d'une interview accordée à Reuters.

Elle a souligné que l'Union ne reculera pas dans sa décision d'enquêter sur ces entreprises américaines, malgré la détérioration des relations avec les États-Unis sous la présidence de Donald Trump.

Teresa Ribera Rodriguez, Vice-Présidente de la Commission Européenne en charge de la Transition Écologique et de la Compétitivité, a rappelé que ce bloc de 27 pays a mis en place le Digital Services Act et le Digital Markets Act afin de protéger ses citoyens contre les abus de pouvoir des entreprises technologiques. Les géants américains comme Meta, Alphabet, Amazon et X (anciennement Twitter) sont particulièrement surveillés par la Commission Européenne.

Ribera a déclaré que l'UE doit s'en tenir à ses « forces et principes » et ne peut faire de compromis sur les droits humains, l'unité européenne, ainsi que sur la démocratie et les valeurs fondamentales. Les États-Unis, sous l'administration Trump, ont critiqué l'Union pour avoir « trop de règles », le 47e président qualifiant même ces lois d'une forme de « taxation » sur les entreprises.

Teresa Ribera a le pouvoir d'approuver ou de bloquer des fusions de plusieurs milliards d'euros et peut imposer des amendes sévères aux entreprises qui tentent d'accroître leur pouvoir de marché en étouffant la concurrence des plus petits. Apple a déjà été contraint d'autoriser les magasins d'applications tiers sur iOS, tandis que Meta est ciblé pour promouvoir Marketplace sur Facebook, au lieu de laisser place à une concurrence équitable avec d'autres fournisseurs d'annonces classées.

Le réseau social X fait également l'objet d'une enquête. Appartenant à Elon Musk, un des proches conseillers de Trump, la Commission précise cependant qu'il ne s'agit pas de déterminer à qui appartient l'entreprise, mais simplement d'examiner ses violations présumées des règles de l'UE concernant le contenu illégal.